Des paysans utilisent du compost fait par des vers de terre. Ils évoquent une production biologique satisfaisante aussi bien en terme de qualité que de quantité.
Plus
de rentabilité à
moindre coût. Le compost fabriqué avec des vers de terre, lombricompost,
peut rendre la terre aussi fertile que les engrais chimiques et les
autres biologiques. Cette affirmation est de Jean De Britto
Rakotomanana, fondateur du «
Tanora andrin'ny tontolo Ambanivohitra » (TATA), Antanetibe
Ambohimanambola. «
Nous utilisons le lombricompost depuis 1998 et la production est plus
que satisfaisante. Non seulement l'aliment est équilibré et ne contient
pas de poison mais la quantité est aussi toute importante
», déclare-t-il.
Exposant à la Foire Tsiry, au Café de la Gare, il a apporté une racine de manioc qui n'échappe pas aux regards.
«
Cette racine pèse près de 70 kilos alors que nous sommes habitués à en
avoir aux environs d'un kilo. Nous avons principalement utilisé du
lombricompost », souligne Jean De Britto Rakotomanana.
Rentable
Premier
producteur de lombricompost à Madagascar, l'association TATA élève
elle-même les vers. Il faut, cependant, une variété spécifique.
«
Notre expérience a démontré que seul le ver du fumier (Eisenia fetida)
peut fabriquer de l'humus », a indiqué Marie Estella Lalarisoa, membre
de l'association. En effet, le ver du fumier se nourrit de décomposition
de végétation et est mis en vente sur le marché dans d'autres pays en
raison de sa remarquable capacité à transformer des matières organiques
en lombricompost. «
Un kilo de vers de terre peut produire 700 kg de compost par jour. Si on
veut que les Eisenia fetida produisent plus vite, il est préférable de
broyer les matières organiques », conseille le fondateur de TATA.
Si
on utilise le broyage, les vers peuvent fournir jusqu'à quatre tonnes de
compost par mois. L'association procède elle-même à la vente et le kilo
coûte Ar 1 000. «
Au début, nous avons effectué des livraisons auprès des fleuristes.
Lorsqu'ils ont découvert l'efficacité des produits, il les ont revendus
quatre à cinq fois plus chers. Nous avons ainsi décidé de les écouler
nous-mêmes avec notre propre tarif », explique Marie Estella Lalarisoa.
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